L’Horloge de Flore

Un projet de haute parfumerie

Carl Von Linné, illustre botaniste du XVIIIème siècle, en avait théorisé les contours avec sa fameuse Horloge de Linné : il existe un moment précis pour chaque fleur, de jour comme de nuit, où celle-ci s'ouvre et se referme. Cet instant unique et précieux s'appelle la Nyctinastie et l’Horloge de Flore s’est offert le luxe de se l'approprier en choisissant le meilleur moment où chaque fleur exhale son plus beau parfum.

Douze fragrances, composeront cette collection, éditée en petite série, comme autant d’heures du jour et de la nuit…

C’est à Hélène Prévot parfumeur-créateur basée à Grasse et fondatrice de la société HF Perfumes, que l’on doit cette aventure. Elle fait revivre ainsi les plus belles heures de cette cité plus que millénaire, capitale mondiale du parfum. Le lyrisme du projet est magnifié par la poésie du nom de chacune des fragrances, références délicieusement surannées aux meilleurs instants de nos nuits comme de nos jours.

Mixtes, chacun de ces parfums sait s’adresser avec autant d’à-propos aux femmes qu’aux hommes. Tous placent en leur centre une fleur, dont le parfum se trouve délicatement mis à l’honneur, au gré des inspirations sensorielles de l’artiste. Et derrière l’apparente simplicité de chacune de ces propositions olfactives, se dissimule un travail d’orfèvre.

Quatre premières notes, comme un heureux prélude

Les parfums de cette première collection nous réservent d’envoûtantes surprises.

« A la Brune », délicieuse variation autour du jeu amoureux, convoque ainsi le Lys Exhalé, entouré de la pulpe de mandarine et du musc. Le temps est suspendu dans les limbes, les senteurs comme les amants peuvent librement conspirer et laisser filer le temps, de 21h jusqu’à 9h…

« Au Crépuscule de Morphée » tient nos sens en éveil jusqu’aux premières heures de la nuit. Une fragrance charnelle, où l’on se laisse entraîner par l’Iris Étoilé et la violette bonbon dans un corps-à-corps vertigineux.

« A l’Heure Miroir, 11h11 », nous rapproche quant à lui du Zénith, à l’heure où tous les sens sont en éveil, alors que le soleil irradie nos corps. Pour nous transporter jusqu’aux rives de la Méditerranée, c’est au Mimosa Bohème qu’Helène Prévot fait appel. Magnifié par la fleur d’héliotrope et le bois de santal, il nous emporte dans un souffle énergisant.

Enfin, place au Géranium Endiablé pour nous accompagner « En un Tour de Cadran ». Ce dernier jus nous submerge délicatement de volutes de tabac blond et de notes vanillées et cuirées, dans une délicieuse atmosphère androgyne.

Quatre variations autour du temps, quatre interprétations hors du temps. La cohérence de l’ensemble est saisissante, et nous emporte vers de délicieuses promesses. A découvrir !